Le journal de bord d'Ali di Firenze

DOLCE VITA, Grandir

Après 1 an de bons et loyaux services, Guillaume a fait ses adieux à Florence et au bureau la semaine dernière. Mon Chief of Everything rentre en France. « On ne s’habitue jamais aux choses qui finissent » disait justement Marie Robert au micro de Génération XX la semaine dernière. Difficile d’énumérer de manière exhaustive le nombre d’aventures vécues ensemble cette année. Du sous-bois à côté de Pise à la recherche de la truffe, aux petites îles de la Lagune, en passant par les frigos à fleurs pour préparer les bouquets de nos demandes en mariage, les souvenirs sont nombreux et j’en ai bien souvent le vertige en descendant les photos sur mon téléphone. A-t-on vraiment réussi à faire tout ça en 11 petits mois ?

Guillaume est arrivé un jour comme ça, parachuté dans mon existence de blogueuse solitaire sans que je n’aie rien demandé. Il voulait vivre une aventure, je pataugeais dans la mienne, un coup de main ne pouvait qu’être utile.

Du jour au lendemain, nous étions deux, sur des plages horaires de travail décentes après quelques années chaotiques avec les enfants encore bébé. Mon quotidien s’est drastiquement transformé. D’un coup, chaque jour, il fallait avancer à deux, arrêter de chouiner dans mon coin, se structurer doucement, clarifier les objectifs et ambitions, tenter des choses (les 90% du temps on se devait d’improviser) et rire. Parce que soyons clair, qu’est-ce-qu’on s’est marrés !

Guillaume aura assisté à la naissance des Fugues et s’est transformé peu à peu en assistant de choc sur tout. Capable de monter une vidéo, préparer des newsletters, écrire des compte-rendus historiques pour parer aux questions éventuelles des fugueuses en balade (“Oh Alice c’est quoi ce Palazzo ?” Heuuuu), designer des présentations et soigner une mise en place de table. Nous n’étions pas toujours d’accord mais le bon goût de Guillaume s’est avéré être un précieux allié. Très rapidement, je n’avais plus besoin de parler, il savait interpréter mes expressions pour décrypter un message et savoir si j’étais d’accord ou pas, si j’aimais ou pas. Quel bonheur au quotidien d’avoir quelqu’un qui vous connaît (« Guillaume tu peux me trouver une image qui dise Art et Femme mais sans être kitsch et qui sous-entende Florence ? ») et sait aller dans le sens de votre projet.

Mais au final, ce n’est pas la quantité d’actions menées ensemble qui me touche le plus, c’est le virage un peu « forcé » que m’a obligé à prendre cette collaboration. Il y aura pour toujours un avant et un après Guillaume dans ma façon de travailler et de mener à bien mon projet.

Avant, j’étais seule derrière mon ordi. Aujourd’hui, je ne pourrais plus me passer d’une dynamique de groupe. Déjà parce qu’il y a du travail pour 5 et que je ne peux plus faire les choses toute seule, puis il y a l’intelligence commune, celle qui fait grandir les projets d’une manière tout à fait inattendue. J’apprends à laisser aux autres une partie de mon bébé, mes collaborateurs s’approprient mon contenu, ma vision. Je le vois déjà avec Émilie qui s’avère être une bombe nucléaire d’efficacité, il est possible de faire rentrer des gens dans mon aventure, celle que j’ai construire pas à pas depuis 6 ans, et les motiver pour qu’ils sentent que c’est aussi la leur.

Avec tous ces changements, je me roule dans le bonheur mais en même temps, qu’est-ce que j’ai la trouille ! Trouille de mal manager mes équipes, trouille d’avoir une pression supplémentaire sur mes épaules (si tout s’effondre je ne suis plus seule à en subir les conséquences), trouille d’assumer mes ambitions. Tant que j’avais un projet qui marchait moyennement, la pression était limitée. Mais là, les choses avancent et je me dois d’adopter l’attitude qui colle à mes ambitions. Assumer encore et toujours chaque nouveau petit pas de ma vie. 

Alors vous allez le voir, Ali di Firenze change de logo et de direction artistique dans peu de temps. Je déploie mes ailes et je n’aurais pas pu le faire toute seule.

Merci Guillaume et bel envol à toi aussi!

Baci,

Ali

Par Ali

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