Dolce Vita
DOLCE VITA, Pause Café
Ah la grande messe du café en Italie… Pour tout vous dire, c’est la troisième fois que je réécris cet article car j’avais envie de vous parler de la culture du café mais je ne savais pas par quel bout prendre la situation. Définir des grandes règles ? Les italiens n’aiment pas vraiment les diktats et cela ne transmettait pas l’idée du plaisir qu’il y a derrière la pause café. Décrire toutes les typologies de café ? Un glossaire un peu formel là où ce sont les situations plus que les commandes qui sont si sympathiques à raconter. Devant tant de doutes et interrogations profondes, j’ai donc décidé d’être totalement cafouillie en vous racontant mon Best Of, une petite Pause Café entre vous et moi.
Quand je suis arrivée en Italie, j’étais une nullité de la caféine. Pour moi la référence du cool ne pouvait être autre chose qu’un cup en carton de chez Starbucks, avec une image très précise de Serena van der Woodsen remontant la 5ème avenue avec son latte-soja-caramel-allégé à la main.
Puis il y a eu une progression dans mon éducation: mon nez s’est mis à se trémousser en rentrant dans les bars de quartier car la machine avec le percolateur crée des odeurs divines (ceux qui me connaissent savent que j’ai l’odorat d’une limace donc c’est pour dire). Ensuite il y a eu la perte de l’habitude des cafés maxi allongés et l’appréciation de la couleur, de l’épaisseur de la mousse. Pour finir, l’intensité de cette expérience goût / texture / geste m’a fait progressivement passer de l’autre côté de la barrière : je suis devenue hyper lourde, à l’italienne, en matière de café, transformant n’importe quelle commande en petit sketch. Voilà MES règles.
– Je ne bois plus de cappuccino après 13H, c’est tellement américain.
– Le matin, je demande mon latte macchiato dans une tasse transparente avec le café à part parce que je préfère le verser moi-même.
– Il m’arrive de sortir littéralement de mon lieu de travail vers 10h pour aller boire un café dehors (situation que je trouvais effroyable quand je suis arrivée en Italie car je pensais que cela « manquait de professionnalisme » de sortir comme ça pour boire un café, mais au final c’est totalement culturel).
– Je ne reste jamais assise à table dans un troquet pendant 2h en ayant commandé un déca comme on fait en France pour debriefer avec ses meilleures copines. Le dit café se boit toujours debout au bar, accoudé au comptoir. Du coup avec les copines, on boit des Margarita Frozen.
– Je blackliste les restaurants où le café n’est pas bon.
– Je demande toujours un petit verre d’eau, mais je le bois avant le café et pas après, pour nettoyer la bouche et le palais. Cela permet de bien sentir le goût.
– Je tressaute et fais la tête de ‘chuckie la poupée qui tue’ quand le café est tiède car il doit être brûlant.
– Faire un bon café à la maison est devenu une question de fierté et je n’utilise que ma Bialetti (vade retro les dosettes).
– Je n’ai plus honte de mettre un sucre entier dans ma tasse car à Naples, Mecque de l’Arabica, le café arrive déjà sucré.
– Quand je rentre de vacances et que j’atterris en Italie, je fonce au bar de l’aéroport boire un vrai café, AVANT d’appeler ma mère, comme les italiens.
Je vous parais dingo ? Et vous, vous l’aimez comment ?
Baci
Ali
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