Nos adresses à Florence
Alberta Florence, des tissus de la Cinecittà transformés en mini-jupe
Quand une architecte paysagiste florentine se met à créer des vêtements, la ligne est forcement rigoureuse. La belle Giulia Mondolfi m’a contactée en janvier et nous avons mis un peu de temps avant de réussir à nous rencontrer. C’était chose faite fin avril devant un espresso dans son salon à discuter de son parcours (j’avais du mal à me concentrer car ses murs sont recouverts d’assiettes Fornasetti sublimes qui lui viennent de ses parents), juste avant de découvrir son joli atelier à la maison.
Mon amie Amélie qui est une aficionado de la marque, m’avait envoyé une photo d’un modèle de mini-jupe au motif ravissant, et j’avais hâte de découvrir d’autres pièces de la créatrice. Ce qui m’avait interpellée dans la jupette d’Amelie, c’était ce motif et cette matière incroyable. J’avais flairé le point fort car il s’agit d’un tissu de décor provenant de la Cinecittà, les plateaux de cinéma à Rome créés dans les années 30 et ayant produit les chef d’oeuvres de Fellini.
Il s’agit d’un tissu de décor provenant de la Cinecittà, les plateaux de cinéma à Rome créés dans les années 30.
Du tissu pour des rideaux, vraiment ? me direz-vous. Mais oui, et Giulia assume une approche vraiment particulière. Elle crée quand le tissu interpelle son sens de la mesure et de la découpe très essentiel. Elle s’autorise des folies dans les matières (du vintage des années 50, des trésors comme un tissu dessiné par Gio Ponti, du Rubelli précieux ou des tissus pour les chemises d’homme) qui compensent des lignes très épurées. Elle aime décrire son style comme inspiré des pays scandinaves – no froufrou – no volant – et très géométrique, tout cela allié à des matières chaleureuses ayant une histoire pour un rendu vraiment original.
Des matières avec une histoire qui ‘compensent’ des lignes géométriques.
Ce qui est amusant, c’est de voir comme les vêtements sont finalement extrêmement féminins. Un décolleté profond dans le dos, une robe longue fendue, une mini triangle; les pièces savent mettre en valeur la signorina qui les porte.
Les métrages de tissu étant limités (Giulia s’autorise 10 mètres au maximum), il y a peu de pièces et chacune est numérotée. Cela participe forcement au charme de l’achat. La créatrice restreint sa production à une vingtaine de modèles. Je suis totalement fan de son manteau ! J’y retrouve tout ce que j’aime dans le manteau kimono que j’ai acheté à Venise l’hiver dernier. Pas vraiment de taille pour une veste oversize que l’on ceinture, des demi-teintes qui en font une pièce allant avec toute la garde-robe, un revers élégant qui chic-ise n’importe quel outfit. La matière est idéale pour la mi-saison et accueille sans problème une sous-veste quand le temps se rafraîchit.
Mention spéciale également aux larges ceintures en tissu prêtes à ajouter un détail graphique à n’importe quel tee-shirt blanc ou robe un peu ample.
J’ai adoré que Giulia ait autant de choses à me raconter, qu’elle brode le fil d’une histoire qui est celle de sa marque : quel type de client achète ses beaux vêtements ? Ce sont des artistes, des acteurs ou designers, un public capable d’assimiler une certaine démarche artistique. Où vend-elle le mieux ? À Rome et dans le sud de l’Italie. Ce qui l’inspire ? les vieux films italiens et la vision d’une garde-robe idéale dans la campagne en Maremme…
Pour acheter des pièces Alberta Florence, n’hésitez pas à suivre la marque sur Facebook pour connaitre les lieux de ses présentations (elle organise des showrooms temporaires à Rome, Forte dei Marmi, Florence …).
Contact : http://www.albertaflorence.com/
Par Ali
Poursuivre le voyage...
Artisanat italien
Talk « A story of trust & heritage » pour Il Bisonte
Art de vivre italien
L’Italie des grands chefs, Francisco Conforti dans le Latium
Nos adresses art et culture à Florence