Dolce Vita
DOLCE VITA, en attendant bambina
Chers amis de l’Italie, l’heure est grave, je suis inutile.
Je me rappelais vaguement une phase de decrescendo de l’activité du cerveau les 2 derniers mois de grossesse, mais là c’est vraiment le pompon.
Vous le savez, ce n’est pas l’énergie qui me manque en général. Mais depuis que j’ai mis un pied en 2017, j’ai le QI d’un chou-fleur et les réflexes de Leone, 20 mois, sont meilleurs que les miens. C’est prouvé scientifiquement, les neurones d’une femme enceinte en prennent un certain coup sur les dernières semaines. J’aurais du mal à vous expliquer la difficulté que j’ai pour finir d’écrire un article pour le blog (rythme de publication en 2017 divisé par 5, MINABLE), rendre un papier pour le boulot ou pire, faire un call avec des clients et essayer d’avoir l’air brillante.
Alors que le congés maternité pour Leone avait été l’épreuve du feu du travail (faire décoller le blog en publiant plus + écrire un guide + ouvrir un e-commerce= EASY BREEZY), je sais déjà que cette fin de deuxième grossesse et les premiers mois avec la bambina seront totalement différents. Mon état d’esprit a changé, je me suis déjà prouvée que je pouvais faire la mamma warrior et j’ai envie de profiter de chaque instant.
Et puis mes envies pour le blog évoluent.
J’ai envie d’être motivée par une nouvelle énergie, d’être inspirée par de nouveaux sujets … bref j’ai envie de changement. N’oublions pas que je travaille toute seule la plupart du temps, je pense que c’est normal d’avoir des hauts et des bas. D’une certaine manière, je n’ai pas envie de lutter contre cette flemme et me laisse volontiers un peu portée par la vague. Je suis sûre que ça va revenir tout seul après la naissance et que les voyages que l’on a prévu en Italie vont me donner un vrai coup de boost !
En attendant, je fais quoi ? Et bien je mange.
Mais alors qu’est-ce que je mange ! Pour Leone j’avais dévoré des kilos de tomates et de féta. Pour cette deuxième grossesse, c’est la folie du sucre. Moi qui ai toujours sur-contrôlé mon alimentation, là je suis en roues libres. Ma grande passion, c’est le chocolat. Pas en biscuit ni en gâteau et ne me parlez pas de chocolat sophistiqué type ganaches de chocolat noir grands crus. ÇA NE M’INTERESSE PAS. Ce qui m’obsède, c’est le vrai morceau de chocolat, si possible dans sa version la plus porc : tablette chocolat au lait et daim achetée chez Ikea (mon côté chic et sophistiqué prend du plomb dans l’aile) ou bien n’importe quelle boîte un peu bon marché avec des chocolats en forme de coquillage (oui je sais c’est N’IMPORTE QUOI). Je finis donc mes journées avec le tour de bouche aussi sale que celui de Leone et avec des traces du massacre au cacao sur les joues.
Ma maman (qui avait déjà retrouvé sa ligne à la sortie de la maternité FYI) dans sa grande sagesse me dit toujours de manger une simple pomme quand j’ai faim. J’ai tenté de prendre sur moi et d’appliquer le conseil : j’avais toujours faim après, tellement faim que j’ai vomi. Merci Maman.
Pour donner la touche finale à ce charmant tableau, je tiens à vous dire également que ma note de pressing à quadrupler. Mon ventre est énorme, ce qui m’oblige à manger à 2 mètres de la table. Dans la mesure où pendant la grossesse je suis Benny Hill (je fais tout tomber, tout renverser, on dirait que mes doigts sont des knacki sans sensibilité) il y a seulement 10% de chance que le contenu de ma fourchette finisse dans ma bouche et pas sur ma blouse. Sympa.
Pourquoi suis-je aussi zen ? Merci Massimiliano et Patrizia.
Quand vous prenez 19 kg sur une première grossesse, vous savez qu’il y a du boulot pour retrouver une ligne descente. Il y a 2 ans, j’avais pris le taureau par les cornes, arrêté d’aller chez Zara 2 fois par semaine et investi mes lires dans un coach. Massimiliano a sauvé mon corps une fois, et il sait qu’il est de nouveau chargé d’une mission divine dès le printemps. Objectif ? Une silhouette nette pour juillet (= Forte dei Marmi = le pays des non-boudins).
Quant à Patrizia, ma belle-mère italienne de génie, je lui dois 2 séjours chez elle digne d’une cure détente en formule premium au spa Caudalie de Bordeaux. Pendant la semaine du déménagement et les quelques jours où Andrea était en déplacement à l’étranger, j’ai pris mes quartiers chez elle. Au-delà d’avoir dormi comme une princesse ce qui ne m’était pas arrivé depuis des mois, je mettais les pieds sous la table, n’avait rien à préparer pour Leone, … PARADIS. En rentrant à la maison, j’étais à deux doigts de refaire ma valise et de repartir en sens inverse.
Enfin bref.
Tout ça pour me justifier (un peu) de mon silence technique, qui n’est pas dû à un désintérêt de ma part mais à une forme d’incapacité totale d’accélérer le rythme naturel que cette grossesse m’impose. Mais je vous sais compréhensifs…
Je vous embrasse bien fort et vous dis à très bientôt !
Ali
Par Ali
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