Dolce Vita
DOLCE VITA, le drame du pantalon jaune
Mes copines parisiennes m’attendent dans un café et me regardent arriver. Je viens tout juste d’atterrir en France, je suis fraiche comme une rose mais je sens bien qu’elles ont un commentaire qui leur pend au bout de la langue.
En ce mois de septembre où douloureuse rentrée rime bien souvent avec météo parisienne capricieuse, j’arbore un pantalon jaune dont la couleur pourrait être qualifiée de solaire. Une sorte de phare qui éclaire le peuple et le métro parisien.
L’oeillade agressive que mes copines portent sur le-dit pantalon est immédiatement mis au tapis par un commentaire imparable: je m’inspire directement du défilé Gucci automne hiver 14/15. La référence précise coupe nette à toute surenchère de l’agressivité.
Cela m’a cependant fait réfléchir sur la différence de mon style pré-Italie et actuel. Je crois que d’une certaine manière le terrain a toujours été fertile à l’adoption de couleurs (ô pull jaune poussin chéri de ma 4ème D) même si j’ai clairement passé la seconde en adoptant les motifs et en les associant à des pièces arc-en-ciel. Mes amies chéries en auraient mal aux yeux. En attendant, je me rends compte que j’ai changé et que ces transformations me sautent vraiment aux yeux quand je sors de mon nouveau milieu naturel et que je rentre en France.
La couleur fait vraiment partie de l’ADN du style italien. Je dirais même que le spécimen local, au delà de son courage devant les teintes les plus extrêmes, recherche avant tout une certaine gaieté dans les vêtements colorés. Jean Cocteau a dit que « Les Italiens sont des Français de bonne humeur » (oui je me mets à citer maintenant…), et je crois que cela passe également par le style. N’est-on pas forcement de meilleure disposition avec un pull rose ? Et puis il y a ces incroyables pantalons chino bleu, vert, rouge, jaune adoptés par les hommes et qui, associés à un blazer bleu marine sont toujours d’un chic fou. Coté femme, c’est bien sûr dans les robes mais également dans les grosses pièces du vestiaire comme les vestes d’hiver que la bataille des pigments sévit. Une italienne n’aura aucun problème à associer une veste en laine bouclée bicolore à un sac bleu Prada azur. Il n’y a qu’à voir les collections automne hiver de la maison Fendi; même la fourrure y passe!
Ce weekend je fouille mes placards et je vous montre les pièces les plus colorées qui pourraient vous faire tomber à la renverse…
Baci,
Ali
Par Ali
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