Art de vivre italien
L’huile d’olive nouvelle est arrivée
L’huile d’olive en Toscane est un produit sacré et le premier week-end de novembre est toujours un moment clé pour les agriculteurs : l’huile sera t’elle bonne ? Certaines années, la question est encore plus terrible car on va jusqu’à se demander si on réussira à en produire une goûte. Les invasions de moustiques (très méchants cela va sans dire) viennent ravager les récoltes! L’année 2014 est marquée d’une croix rouge sur le calendrier, à peine de quoi satisfaire la consommation familiale dans le cas des petites productions.
Cette année, dieu merci, la récolte est superbe et l‘huile nouvelle est au rendez vous. J’ai passé une matinée entière dans la ferme agricole de La Querce à Impruneta avec Marco Ferretti qui dirige la production des vins et de l’huile.
Visite des champs d’oliviers, étapes de production et dégustation, le genre de rencontre que j’affectionne particulièrement car j’ai l’impression de sentir la Toscane, la vraie; je troque mes stilettos pour mes bottes en caoutchouc et ça aussi ça fait du bien!
On démarre donc avec la cueillette où des ouvriers agricoles s’affairent à chatouiller les oliviers avec une sorte de grande fourchette électrique qui secoue doucement les branches d’arbre et fait tomber dans un filé les olives. On repère tout de suite différentes couleurs, ce sont les olives vertes qui donneront la touche piquante au produit final.
Les olives sont très rapidement acheminées vers la coopérative où elles seront pressées. C’est la garantie d’obtenir d’elles le maximum de goût. Une fois arrivé, il faudra un circuit de 1h30 pour obtenir l’huile.
Les olives sont tout d’abord nettoyées (toutes les machines sont du dernier cri, un gros investissement fait par les producteurs du coin qui se sont regroupés au sein d’une grande coopérative de 400 associés). Puis c’est une presse qui va transformer olives et noyaux en une sorte de pâte bien épaisse. Une première machine va mélanger cette mixture pour faire apparaître le liquide en surface de la pâte, un mélange d’huile et d’eau. La seconde machine extrait ce liquide et sépare les deux éléments qui le composent pour ne conserver que le précieux nectar. Pour finir, il y a une filtration pour éliminer les éventuelles impuretés.
Une fois la production terminée, ce qui « choque » le plus, c’est la couleur de l’huile : verte! C’est sûr que c’est incomparable à nos huiles achetées en supermarché… Son goût est vraiment prononcé et un simple bout de pain suffit à se régaler. On sait déjà qu’on en mangera tout le mois de novembre, en l’incorporant au rituel du spuntino de 11h le matin (le petit goûter), voir l’après-midi. Les puristes en font bien souvent un diner pour fêter la nouvelle production!
Les belles bouteilles de La Querce trônent déjà fierement dans ma cuisine et je suis ravie d’avoir eu une premiere commande cette semaine! N’hésitez pas à contacter L’Atelier si vous vouliez la goûter, nous proposons des bouteilles d’un litre (set de 1 ou 3 bouteilles).
A presto!
Ali
Par Ali
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