Bons baisers de
La Renaissance, exploration du monde et nouveau paradigme
Après l’article de Chloé, notre historienne de l’art, sur une nouvelle vision de la beauté, j’avais envie de vous parler d’un autre grand thème de la Renaissance, celui de l’exploration du monde. En effet, c’est durant cette période que s’est véritablement développée l’envie de découvrir d’autres horizons. Évidemment, il y avait eu des prémisses les siècles précédents (par exemple, Marco Polo avait ouvert la voie au 13e siècle avec les routes terrestres vers l’Orient) mais la Renaissance a été le terreau fertile de grands explorateurs et d’expéditions grandioses par voie maritime.
Si les principaux commanditaires de ces “Grandes Découvertes” furent les royaumes d’Espagne et du Portugal, plusieurs navigateurs partis à l’aventure étaient italiens: Christophe Colomb (originaire de Gênes) est sans doute le plus connu, mais il y eut également Amerigo Vespucci, un Florentin à qui l’Amérique doit son nom et, beaucoup moins connu, Giovanni Da Verrazzano, né à Greve in Chianti, qui découvrit la baie de New-York pour le compte du Roi de France François 1er en 1524 !
Sources photos: britannica.com, Wikipedia, history.com
Ces explorateurs -célèbres et moins célèbres- et leurs équipages étaient de véritables aventuriers, ils ont décidé de prendre des risques en allant vers l’inconnu, sans aucune idée concrète de ce qu’ils allaient trouver ni de combien de temps cela leur prendrait. Imaginez Magellan, lorsqu’il quitte Séville en 1519 et part vers l’Ouest pour rejoindre l’île aux épices (l’archipel des Moluques en Indonésie), il n’a aucune idée que ses 5 navires resteront en mer plus de 2 années et feront le tour de la planète, mais il poursuit un rêve, un objectif et ne s’en écarte pas. Il mourra d’ailleurs durant ce voyage (assassiné par un autochtone après avoir accosté aux Philippines) mais son équipage rentrera en ayant effectué un exploit.
Grâce à ces aventuriers, l’Europe à la Renaissance a pu connaître un changement de paradigme, une évolution : une nouvelle vision du monde avec de nouveaux repères et outils de navigation, la détermination de la position des continents, la possibilité de cartographier le monde, l’ouverture de nouvelles routes commerciales,… Toute médaille ayant un revers, c’est aussi à cause de ces explorations que la colonisation s’est généralisée sur beaucoup de territoires. Invasions, cultures et civilisations imposées, peuples décimés, il est important d’être conscients de l’histoire dans son entièreté afin de pouvoir avancer, réfléchir aux erreurs passées, faire mieux dans le futur.
Derrière une période de stand by comme nous sommes en train de vivre, se profile forcément une période de renouveau, de renaissance
En ce moment, nous naviguons à vue dans nos propres eaux. Pas question de voyages lointains, on a l’impression de ne plus avoir droit à l’aventure, d’être bloqués au port. Mais derrière une période de stand by comme nous sommes en train de vivre, se profile forcément une période de renouveau, de renaissance. Peut-être est-on au début d’un voyage d’un autre type, celui qui nous oblige à faire du sur place pour mieux repartir ensuite, pour prendre les risques qui en valent la peine, pour vivre l’aventure dont on a toujours rêvé. Pour construire, en tirant les leçons du passé, notre “Nouveau Monde”.
Baci,
Emilie
Vous ne voulez rien manquer de nos aventures italiennes ? Inscrivez-vous à notre Newsletter bimensuelle ICI !
Par Emilie Nahon
Poursuivre le voyage...
Art de vivre italien
L’Italie des grands chefs, Francisco Conforti dans le Latium
Nos adresses art et culture à Florence
Cecilia Cosci, renaissance contemporaine
Nos adresses art et culture à Florence