Un coup de coeur immense pour la collection de Giambattista Valli présentée à Paris en juillet pendant la semaine de la couture. Italien à la renommée internationale, il est originaire de Rome et s’inspire à chaque instant de l’imaginaire de sa ville natale, de Sofia Loren aux films d’Antonioni. Giambattista a travaillé pour les plus grandes maisons (Fendi, Ungaro) avant de créer sa propre maison en 2005 et d’obtenir le grade ultime, l’appellation ‘Haute Couture’ en 2011. C’est dans ce contexte que le défilé a eu lieu cette semaine.
En ce mois de juillet orageux, il m’a véritablement ébloui par ses propositions. Bloquée encore quelques semaines derrière mon bureau, j’étais surement inconsciemment très réceptive aux images qui me renvoyaient à mes envies de vacances et à mon imaginaire « perfect holiday outfit ». J’ai trouvé la collection très « italienne » dans le sens que les lunettes et la coiffure avec ces petits bandeaux noués sur l’avant de la tête, avaient quelque chose de délicieusement rétro, très année 60. Je me voyais déjà sur la colline du Palatin sur mon piaggio.
Un autre élément que j’ai adoré est l’association du noir et des fleurs. Il y avait quelque chose de très Brigitte Bardot dans cette composition et je me souviens de l’association body noir et jupe chez BB, tellement féminin et sexy.
Les couleurs des robes étaient mixées avec tant de justesse, ce niveau de beauté m’a perturbé ! Je suis en effet dans une grande phase de ma vie (oui, oui, on parle sérieusement là) où l’association des couleurs est la plaque tournante de mon dress-code. Au delà des proportions, c’est vraiment ce qui me fascine le plus ces 2 dernières années chez les couturiers et je suis restée les yeux fixés 20 minutes sur ce parme. Rien ne sera jamais plus doux dans la vie que cette couleur précise, ce pantone de la paix universelle.
J’ai aussi retrouvé quelque chose proche de Raf Simons pour Dior avec ces robes au modèle post-guerre, année 40 (taille marquée, longueur mi-mollet, part en l’air). De la pure magie mode avec ces jupes tournoyantes qui me faisaient l’effet de poissons colorés (mais pourquoi?! surement le neurone estivale qui remet le couvert).
Pour finir, j’ai trouvé délicieux le mélange des fleurs et des rayures. A une époque où nous sommes éduqués par J Crew et Jenna Lyon à mixer nos motifs, j’ai trouvé que ça tombait à pic.
Merci Giambattista d’avoir rendu mon jeudi si beau !!!!
Baci,
Ali
Crédits Photo : Vogue.fr