Art de vivre italien
Ma philosophie du vestiaire, craquage ou maîtrise de soi ?
Bonjour à tous !
Comme promis, je vous entraîne avec moi dans ma nouvelle philosophie du vestiaire après avoir arrêté d’acheter des vêtements pendant une année entière. Les raisons et enseignements de ce challenge ? Vous les retrouverez ICI. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de discuter avec vous de ce qui se passe après, quand le challenge s’arrête !
Vous m’avez souvent posé la question sur les réseaux sociaux, « est-ce que tu t’es précipitée dans les boutiques? », « Tu as tenu tellement longtemps, fais-toi plaisir ! ». Franchement, pas du tout.
Comme toutes les nouveautés, j’ai peut-être eu du mal au début du challenge à me contenir et puis finalement, on s’habitue à tout. Dégainer ma carte de crédit pour satisfaire une envie très temporaire était une habitude, maintenant j’en ai une autre, celle de ne pas me laisser dominer par « l’envie », celle de réfléchir avec attention aux vêtements.
Evidemment, je ne suis pas mère Teresa et j’ai finalement eu envie de choses et acheté quelques pièces. Voilà comment se sont déroulés les 4 derniers mois.
31 MAI
La fin du challenge a sonné ! Je suis pas vraiment soulagée car le challenge ne me pèse plus réellement au quotidien mais je suis ravie de pouvoir en parler avec vous.
JUIN
Je n’ai quasi rien acheté au mois de juin et j’ai fait quelque chose que je n’avais jamais envisagé: un immenseeeeeeeee tri.
Ma copine Mina qui a bossé dans la mode et est un ayatollah de la qualité est venue me voir à Florence. Le dernier soir, après avoir bu beaucoup trop de prosecco au dîner, on s’est lancées le défi de trier l’intégralité de ma penderie. Pendant plus de 2 heures, j’ai réessayé consciencieusement les vêtements pour lesquels nous avions un doute, confronté nos points de vue sur « cette jupe qui me rappelle mes 25 ans, mais oui rappelle-toi, je la portais à la fête de tartempion », et surtout donné 3 énormes sacs de choses boulochées / adorées et importables / pas portées depuis 4 ans / immondes.
Heureusement qu’elle était là car je n’aurais JAMAIS été aussi dure envers moi-même !
Résultat ? Un placard plus « minimaliste » (tout est relatif, j’ai quand même beaucoup trop de vêtements) et plus lisible surtout. J’ai connaissance de chaque pièce, ce qui est beaucoup plus facile pour jouer avec les vêtements et les assortir.
Espadrilles Escadrille Paris
JUILLET
Mes plus belles robes ne me vont plus. DRAME. Mon mari, au fil des années, m’a offert mes vêtements préférés. Deux grossesses ont eu raison de mon physique et même si j’ai perdu tout le poids, ma charpente a changé, mes os se sont élargis. Je suis triste à mourir tant ces vêtements me rappellent des souvenirs heureux…. Je les archive pour ma fille.
Au mois de juillet, j’ai été très raisonnable (bravo moi) en investissant dans une pièce dont j’avais « besoin » pour un mariage : une longue robe en soie fleurie produite en Italie par ma marque de vintage préférée, Marie-Antoinette (boutique à Florence). La robe a été remise immédiatement en août en Grèce pour aller dîner, avec des clapettes plates et un panier. Perfection.
De cet achat, je tire une grande satisfaction, celle de réfléchir à mes achats et de construire un vestiaire beau et intelligent. Si je rationnalise à chaque fois, si je suis dans la conscience de cet achat, peut-être que je vais arrêter d’acheter tout le temps la même chose (des manteaux et des pantalons droits 7/8) et me mettre à investir là où j’ai des « trous » dans mon placard (aucun tee-shirt, aucun haut « joli » pour sortir. ZERO).
Hum.
L’intelligence au service de ma garde-robe … interesting ! Malheureusement, le mois d’août est passé par là.
AOUT
Petit craquage pour démarrer le mois d’août, dans une boutique de Capri lors de ma retraite de Yoga. Je trouve 2 robes imprimées citron et céramiques d’inspiration dolce&gabbanesque. Je me sens si jolie dedans (#Modestie) et je suis tellement sûre qu’elles vont plaire à mon tendre époux que je les prends direct sans trop réfléchir (mal). J’embarque également un pantalon en lin bleu cobalt. Craquage.
J’ai un souci immense côté chaussure (oui immense) : je n’ai pas de paire à enfiler / enlever facilement à part mes birkenstock, ce qui est, soyons franc, une attaque à mon sens inné de l’élégance. Mon mari se jure de les brûler à chaque fois que je les porte. Je profite donc de la côte amalfitaine et de ces nombreuxxxx vendeurs de sandales en cuir pour investir dans un modèle fin et facile à enfiler. Ce que je trouve chez les petits vendeurs ne me convient pas et je file chez Emporio, la boutique de luxe de l’hôtel Sirenuse (pensez à Colette en version bord de mer), m’offrir une paire de merveille effet paille tressée. Je les aime d’amour.
Plus tard en Grèce, j’investis dans une deuxième paire, cette fois-ci graphiques, noir et kaki. Clairement pas indispensable (“Hello Alice tu viens d’acheter une paire que tu adores!”) mais prise dans l’étaux de la trêve estivale et de l’artisanat local (« comment puis-je résister à une paire parfaite qui n’existe pas en Italie ni en France et qui est produite à la main par un Grec adorable, j’en suis sûre ») PATATRA => CARTE DE CREDIT.
SEPTEMBRE
Avec le yoga quotidien de mon Miracle Morning, les intentions posées pour ma journée et mon travail actif pour rester zen devant la marée de la rentrée, je décide d’appliquer ce calme intérieur à tous les pans de ma vie, vestiaire inclus.
Je fais donc une liste mentale de ce qui me manque, bien décidée à combler les trous de manière intelligente et sans me laisser dépasser par des pulsions :
Ce qui me manque pour l’hiver
- Un col roulé bleu marine impeccable.
- Des jeans car tous les miens ont 5 ans + mon physique a changé et je suis mal dans mes pantalons => j’en prends un chez American Vintage un peu mom jean + un au Comptoir des Cotonniers, seule marque à souligner dignement mon popotin pas discret.
- Des tee-shirts simples et clean => je vais chez American Vintage.
- Un pantalon en soie => depuis que j’ai vu ma BFF Morgane avec un pantalon en soie Acné violet, je me roule dans un sentiment de jalousie intense. Cela fait donc des mois que je traque cette pièce, que j’ai fini par trouver chez American Vintage, couleur or-vert (c’est chelou mais vous verrez c’est canon !).
Ce qui me manque pour l’été prochain
- Je n’ai aucun short à part ceux signés Decathlon, ce qui est moyen pour avoir du style sur une plage de la côte d’Azur ou à Folegandros.
- Un panier petit en mode sac à main qui est un accent seventies divin et mixe corde et cuir. Je l’ai dans ma tête, il ne me reste plus qu’à le trouver.
Inspirations Mamma Italienne
Pour continuer à faire joujou avec ma penderie et après le succès mondial de #PALETTE, j’ai lancé sur Instagram mes « inspirations mamma italienne » ! L’idée ? Je repère une tenue, un détail sur une des mères italiennes qui accompagnent leurs enfants à l’école et je copie en adaptant avec ce que j’ai dans mes placards. Cela me permet de partir d’une pièce « imposée » par quelqu’un d’autre (rigolo) et d’essayer de m’approprier une silhouette (rigolo bis).
Espadrilles Escadrille Paris
La femme qui murmurait à l’oreille des vêtements
Enfin, je partage avec vous la liste de questions que je m’impose désormais avant d’acheter n’importe quelle pièce. Oh god, mais qu’est-ce que je suis devenue sensée et raisonnable !
- Vrai coup de cœur ou coup de tête ? Si je sens mon sang faire un tour, avoir le cœur qui palpite, je fais 2 pas en arrière direct, hors de question de sentir « qu’il me le faut absolument ». J’étais comme ça avant, capable d’arrêter de m’alimenter à 18 ans pour m’acheter un KWay Prada. Vous voyez le genre.
- Ai-je déjà un modèle qui me permettrait de créer le même genre de silhouette ? Je me suis rendue compte pendant mon année sans shopping que je pouvais continuer à fantasmer devant une silhouette à la mode en essayant de reproduire « l’essence » de la silhouette plutôt que les détails. Cela m’a permis de tenir un an en me sentant toujours dans l’air du temps tout en n’ayant rien de nouveau dans le placard. Vous pourriez me dire qu’il me faut une très belle base pour réussir à reproduire n’importe quel style et vous auriez raison.
- Où est produite la pièce ? Alors, je ne suis pas encore un génie de la provenance, du processus et du lainage vegan … mais par contre, hors de question de mettre un pied chez ZARA. C’est terminé. Vous allez me dire qu’il y a beaucoup d’autres chaînes, personnellement j’ai décidé de commencer par celle-là et je cherche des alternatives.
- Est-ce que la pièce est dans ma PALETTE ? Clairement j’ai une palette de vêtements. Pratiquement pas de noir, beaucoup de vert, beaucoup de rose. Si j’achète quelque chose qui sort complètement de ma gamme de couleur, il y a des chances pour que je la mette 3 fois et que je me lasse, ou pire, qu’elle ne m’aille pas au teint. Je rêve d’ailleurs de rencontrer un pro des couleurs qui définirait MES nuances. Quelqu’un l’a déjà fait ?
- Est-ce un vêtement qui manque à ma garde-robe (il y en a peu mais il y en a) ou une redite ? Suis je venue à bout de la pièce que j’ai déjà ?
Le dressing code de Charlotte Moreau
Pour finir, ma copine journaliste Charlotte Moreau, grande prêtresse du vêtement, de son rangement et de sa signification sociale, vient de sortir le DRESSING CODE aux éditions Leduc.s ! Je suis en plein dedans ! J’aime tellement qu’elle soit capable d’écrire une sorte de science du vêtement, une approche distante et réfléchie, intelligente, de quelque chose qui est parfois considéré comme futile ou inutile. LOVE CHARLOTTE et bravo ! Je suis persuadée que ce livre va me faire avancer dans ma nouvelle philosophie du vestiaire et qu’elle va éclairer certains de mes comportements.
Ce livre vous intéresse? Vous pouvez vous le procurer ICI.
Et si vous voulez shopper des espadrilles Escadrille Paris, c’est par ICI!
Une question ? Une façon de faire que vous avez envie de partager ? N’hésitez pas à m’écrire afin que l’on enrichisse ensemble cette philosophie du vestiaire ! [email protected]
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